Les choix des matériaux
Comment choisir les bons matériaux pour votre rénovation ?
La gamme des isolants est large. Le choix dépendra de plusieurs propriétés : résistance thermique*, densité, nature de matériaux, coûts, conditionnement (vrac, rouleaux, panneaux)… L’utilisation de matériaux biosourcés issus si possible d’une production locale améliorera par ailleurs le bilan carbone de la rénovation.
Vous trouverez ci-dessous la présentation des principales caractéristiques à vérifier.
La résistance thermique
La résistance thermique
Elle traduit la résistance de l’isolant aux pertes de chaleur, pour une épaisseur donnée (R exprimée en m².K/W). Plus elle est élevée, plus l’isolant est performant. Elle participe également à la protection contre les surchauffes estivales. La résistance thermique figure sur l’étiquette CE du produit. Elle peut être garantie par une certification ACERMI*. Elle doit être supérieure à certaines valeurs pour donner droit aux aides à la rénovation thermique (exemple R >v= 3,7 m².K/W pour les murs).
La densité
La densité
Exprimée en kg/m3, la densité varie d’un matériau à l’autre, et définit le rapport entre sa masse et son volume.
Plus un matériau est dense, plus il a tendance à maintenir la fraicheur en période estivale. Un matériau à plus faible densité permettra quant à lui d’assurer un meilleur confort durant les périodes hivernales en gardant la chaleur.
Il est donc conseillé d’opter pour des matériaux denses à l’extérieur et plus léger à l’intérieur pour maintenir un bon équilibre.
La résistance à l’eau et à la vapeur d’eau
La résistance à l’eau et à la vapeur d’eau
Cette résistance dépend surtout de :
- la résistance du matériau à la diffusion de vapeur d’eau (µ), obtenu par comparaison avec la résistance à la diffusion de vapeur d’eau de l’air immobile, par convention égale à 1. Un matériau de µ=10 résistera 10 fois plus au passage de vapeur que l’air.
- son hygroscopicité (w80, en kg/m3), exprimant la capacité du matériau à fixer la vapeur d’eau : plus un matériau est hygroscopique*, plus il échangera facilement de l’humidité avec son environnement.
- sa capillarité (Aw, en kg/m².s1/2 et Dw, en m²/s), exprimant la capacité du matériau à faire migrer l’eau liquide en son sein, ce qui permettra à cette eau de s’évaporer en surface au contact de l’air.
Conseil pour la pose
À l’exception des murs anciens qui doivent conserver leur « perspirance » d’origine (le mur doit « respirer » pour évacuer l’eau – cf. rubrique « Les précautions pour le bâti ancien »), l’isolation d’un mur doit être protégée par une membrane pare-vapeur afin d’éviter la condensation et la dégradation de l’isolant dans le temps (pour les matériaux isolants non étanches comme la laine de bois, le lin, le chanvre, la laine de verre…).
La certification ACERMI
Cette certification, délivrée par l’organisme ACERMI (Association pour la CERtification des Matériaux Isolants) permet au consommateur d’avoir une garantie sur la résistance thermique du matériau qu’il achète, mais également sur d’autres propriétés comme l’incompressibilité, la stabilité dimensionnelle, le comportement à l’eau, la résistance à la traction et la flexion, ou encore la perméance à la vapeur d’eau.
L’intérêt des matériaux biosourcés
Pour évaluer l’impact environnemental global d’un matériau, il faut appréhender l’ensemble de son cycle de vie et des ressources utilisées : un matériau pourra par exemple nécessiter moins d’énergie qu’un autre pour sa production, mais plus d’eau. Vous pouvez néanmoins privilégier des matériaux :
- recyclés ou recyclables (ouate de cellulose…) ;
- biosourcés, issus de produits naturels d’origine végétale ou animale (bois, chanvre, paille…) ;
- locaux (moins de transport et soutenant l’économie locale) ;
- peu énergivores pour leur transformation
Enfin, il est important de mettre en œuvre un matériau efficace thermiquement, et de le poser/faire poser correctement pour garantir ses performances et sa durée de vie.